interview-professionnels-apa-geapaBonjour à tous, en ce début d’année 2016, nous avons demandé l’avis de deux professionnels avec qui nous travaillons. Mr Payan, directeur de l’EHPAD de Hagetmau, qui a intégré l’APA depuis 4 ans et Madame Pascale Ruffinato, infirmière au sein de ESAT Alouette, un établissement au sein duquel le GE intervient depuis maintenant 6 ans.

Interview croisé de ces deux professionnels :

Pensez-vous qu’il est important de pratiquer une activité physique et pourquoi ?

Mr Payan : Je pense qu’il est aujourd’hui unanimement admis que l’activité physique est essentielle à la santé. Les campagnes institutionnelles, les médias et les professionnels de santé relayent des messages de prévention qui mettent en avant l’activité physique et l’alimentation comme étant des éléments moteurs du maintien en bonne santé. Le corps humain est une mécanique très sophistiquée et comme tous les mécanismes il s’entretien en le faisant fonctionner.

Pascale Ruffinato : OUI sans hésitations ! Les bienfaits de l’activité physique sont connus et recommandés pour tout le monde ou presque ! L’activité physique pratiquée régulièrement renforce les capacités cognitives en plus de favoriser la résistance physique, et limiter la fatigue. Elle développe également le lien social et l’estime de soi. Mais l’activité physique doit être encadrée par des professionnels et adaptée aux capacités de chacun.

Selon vous, qu’apporte aux résidents la pratique APA que nous leur proposons ?

Mr Payan : La pratique APA offre un espace privilégié de remise en mouvement de façon professionnelle et ludique. Elle intègre le mouvement au travers de moments de rencontre entre les résidents en proposant des activités qui associent maintien du lien social et exercices physiques individuels ou collectifs. Les résidents attendent les séances APA avec impatience car elles leur apportent de la joie et participent à leur bien-être.

Pascale Ruffinato : Dans les ESAT, elle permet aux usagers de surmonter leur handicap psychique, intellectuel, physique et sensoriel. L’APA pratiquée sur du long terme prévient le vieillissement prématuré des ouvriers, elle peut limiter la survenue d’accidents du travail, limiter les TMS (douleurs lombaires…), la prise de poids, et apaiser les angoisses. Les éducateurs de l’APA de part leur formation ont la capacité d’adapter l’activité physique aux différents types de handicap, aux diverses pathologies que présentent les usagers de nos établissements. Ils n’hésitent pas également à échanger avec les professionnels de santé ou les éducateurs spécialisés de l’ESAT des informations nécessaires à l’accompagnement afin d’ajuster au mieux leurs prestations.

Avez-vous remarqué des changements chez les personnes qui pratiquent une activité physique régulière ?

Mr Payan : Tous les résidents qui pratiquent une activité physique en tirent un bénéfice. Certes, les résultats sont différents d’un individu à l’autre, mais on peut noter des améliorations de la tonicité en générale, une reprise de l’appétit, une baisse de consommation de médicaments et un moindre isolement social.

Pascale Ruffinato : Les usagers acceptent d’aller en APA alors qu’ils sont au départ très réfractaires du fait de leur handicap. L’activité physique leur est complètement étrangère dans la plupart des cas. Ils sont assidus car l’APA est proposée sur leur lieu de travail par un encadrement qui est capable d’adapter l’activité physique à leur handicap mais il faut une pratique régulière pendant plusieurs années pour en mesurer les bienfaits.

Conseilleriez-vous à vos collègues d’autres structures ce type de pratique ?

Mr Payan : L’activité physique adaptée me semble en total cohérence avec les besoins de nos EHPAD. Nos établissements sont des lieux de vie et l’APA offre de vrais espaces de vie qui allient activité, lien social et estime de soi. L’animateur APA conduit une vraie démarche de projet d’accompagnement qui prend en compte les besoins de la personne, les modalités d’intervention et les évolutions mesurées. L’APA est donc une modalité complémentaire d’intervention en EHPAD totalement adaptée.

Pascale Ruffinato : Oui bien sûr !

 

Merci à Madame Ruffinato et Monsieur Payan pour le temps qu’il nous ont accordé, nous espérons que ces témoignages vous seront aussi précieux qu’ils le sont pour nous. Nous profitons également de la publication de cet article pour remercier l’ensemble des professionnels avec lesquels nous travaillons.

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